Relecture aléatoire des dossiers
« Le contrôle qualité n’est pas une évaluation des radiologues, précise-t-il en introduction. Ce n’est pas donner de bons ou de mauvais points. C’est un contrôle rigoureux, mais bienveillant.…
Relecture aléatoire des dossiers
« Le contrôle qualité n’est pas une évaluation des radiologues, précise-t-il en introduction. Ce n’est pas donner de bons ou de mauvais points. C’est un contrôle rigoureux, mais bienveillant. C’est aussi une progression collective centrée sur le dialogue entre confrères volontaires pour participer à ce processus. » Ce contrôle qualité répond à la volonté de la structure de conduire un projet médical de qualité et de soutenir le travail collectif. Marc Zins explique la méthode de ce contrôle qualité : il s’agit d’une relecture aléatoire des dossiers réalisée par des experts reconnus dans leur surspécialité, en particulier des PU-PH. Le taux de relecture est variable selon la surspécialité et les besoins, avec un maximum de 5 % de l’ensemble des examens. La gestion des discordances et des actions correctives engagées est ensuite tracée.
Demande d’examen et justesse du compte rendu
Plusieurs éléments sont colligés pour ce contrôle qualité. Cela part de la prise en charge du patient, avec la demande d’examen, pour évaluer sa pertinence et la qualité des informations cliniques, puis du choix du protocole d’examen. Suivent la qualité de l’acquisition, la justesse et l’exhaustivité du compte rendu et de sa communication au patient et au référent. Cela se termine par l’utilisation ou non d’un outil de compte rendu structuré (KeyDiag).
« Sur les quatre derniers mois, la relecture des scanners corps entier a imposé dans 9,3 % des cas une correction du compte rendu. »
Ce contrôle qualité est gradé de 0 à 4, 0 correspondant à une conformité totale, 4 indiquant la présence d’erreurs de rédaction ou d’interprétation avec de potentielles conséquences cliniques avérées. Ces discordances peuvent être rapportées par la personne en charge du contrôle ou par le médecin demandeur. « En pratique, nous nous concentrons sur les grades 3 et 4, qui engendrent systématiquement un dialogue entre la personne en charge du contrôle et le téléradiologue », précise Marc Zins. En 2021, 71 % des contrôles n’ont constaté aucune anomalie. Les anomalies de grade 4 ont constitué 1 % des cas contre 4 % pour les anomalies de grade 3. « Sur les quatre derniers mois, la relecture des scanners corps entier a imposé dans 9,3 % des cas une correction du compte rendu », ajoute l’intervenant.
Demandes d’aide en explosion
« C’est le téléradiologue qui met lui-même en place les actions correctives, qui appelle lui-même le correspondant clinicien ou le patient », poursuit le radiologue. En cas de divergence, on peut discuter d’une formulation consensuelle dans un compte rendu. Le référent peut être amené à solliciter d’autres experts en cas de dossier complexe. Les demandes d’aide sont en explosion en 2022 « pour de multiples raisons », explique Marc Zins. Elles concernent pour les trois premiers cas par ordre de fréquence l’imagerie d’urgence, l’imagerie de l’appareil locomoteur et l’imagerie digestive. Marc Zins termine sa présentation en citant les mesures de formation et d’innovation en faveur de la qualité du service rendu. Il évoque notamment la réalisation de webinaires, proposés depuis 2021, et l’utilisation d’outils de compte rendu structuré et d’intelligence artificielle.
La suite de l'article à retrouver sur le site de Docteur Imago